Charlotte Parzyjagla
Psychothérapeute
Consultations pour Enfants, Adolescents, Adultes et Couples
Lors du lancement de mon activité, il y a 10 ans déjà, j’ai constaté que les gens qui venaient me voir allaient globalement mieux que ceux que je croisais au hasard dans la vie et cela, avant même d’entamer véritablement un travail.
Ironie pour ceux qui pensent qu’il faut être nécessairement dépressif pour voir un psy ! Même lorsqu’il faut affronter certains défis tragiques, que le sens de la vie tout à coup glisse, que l’idée que l’on se fait du monde devient grise, on peut décider de patauger dans son marécage psychique, se laisser-aller à l’aigreur et à la désespérance ou continuer de chercher le sublime.
Ou plutôt, se donner la possibilité de sublimer, même l’horreur. Il suffit d’apprendre à regarder différemment le monde. De chercher l’endroit de l’image où quelques couleurs de pixels s’harmonisent, où le contraste de l’ombre glisse vers la lumière.
On peut parfois croire qu’on dévale la pente de l’existence, comme dans une pièce de théâtre tragique, une farce absurde. Qu’on a plus la force. Pourtant, on sort encore de chez soi, on vient à sa séance.
Par moments, ça avance vite, c’est électrisant, on découvre un monde souterrain d’idées et d’émotions qu’on a en soi mais qu’on ne prenait pas la peine d’écouter. On se connaît mieux, s’aime et aime plus. Parfois, ça stagne, on tournoie autour des mêmes blocages, comme s’il fallait répéter la même action jusqu’à former un sillon dans la terre, une volute si profonde. Un tunnel vers la mer ?
La thérapie, c’est ce moment de dépouillement du masque, c’est un espace où on s’arrête deux minutes de bouger dans tous les sens et prend le temps de regarder autour de soi « ou est-ce que j’en suis, ou est-ce que je vais et pourquoi ? ». « Est-ce que je suis vraiment d’accord avec ce je dis, ce que je fais ? ». Ou plus simplement : prendre du temps pour observer le monde et s’observer soi.